Abattoir de Limoges - La mise au point de la ville
Les images tournées à l’abattoir de Limoges et postées sur divers sites internet sont choquantes et justifient, sur le plan moral, l’indignation quasi générale qu’elles ont suscitée dans le grand public. Pour autant, elles ne révèlent aucun fait illégal et ne font que rendre publiques les pratiques de l’ensemble des abattoirs de France et d’Europe. Au-delà de ce que ces images montrent, il faut savoir que :
L’abattage des vaches gestantes est une pratique autorisée dans l’ensemble des abattoirs de France et d’Europe. Les images tournées à Limoges ne sont donc pas une exception et sont communes à l’ensemble des établissements similaires. Si demain, la réglementation évolue dans le sens de l’interdiction de ces pratiques, elle sera immédiatement mise en application. Au législateur de prendre ses responsabilités.
L’abattoir de Limoges est un prestataire de service. Il abat les animaux qui lui sont confiés à cet effet par ses clients. Il est contrôlé par les services vétérinaires de l’Etat mais aussi par l’ensemble des organismes de certification qui travaillent pour ses clients.
Il est également cité à titre d’exemple : ainsi, le 25 octobre dernier, une délégation de l'O.A.V (Office Alimentaire et Vétérinaire, dépendant de la Commission Européenne) est venue à Limoges avec des représentants de la Direction Générale des Abattoirs (Ministère de l'Agriculture) afin d’étudier la gestion de l’hygiène et les bonnes pratiques sur la chaîne d’abattage. L’O.A.V est notamment chargé de vérifier au sein de l'UE le respect des prescriptions législatives dans les domaines de la sécurité et de la qualité des denrées alimentaires, la santé animale et le bien-être des animaux, de contribuer à l'élaboration de la politique de l'UE en la matière ainsi qu’à la mise en place et à l'application de systèmes de contrôles. But de cette visite : constituer une boite à outils qui servirait d'exemple à tous les abattoirs d'Europe.
Après « l’affaire de l’abattoir d’Alès », l’établissement de Limoges a ouvert ses portes, tant à la presse qu’aux associations de protection des animaux et ce, dans la transparence la plus totale. Aucune remarque n’a été faite sur les conditions d’abattage des animaux.
Les employés de l’abattoir sont régulièrement formés – au moins une fois par an dans le cadre de la formation continue - de façon à tuer les animaux en respectant les prescriptions légales.
L’employé qui a rendu publiques ces images l’a fait de sa propre initiative, sans jamais avoir montré la moindre réprobation ni fait état de doutes depuis 7 ans qu’il travaillait à l’abattoir. Il a utilisé des matériels confiés par une association coutumière du fait et qui, au-delà de la souffrance animale, cherche à faire interdire le commerce et la consommation de viande.
Or, il faut savoir que la filière bovine est une filière d’excellence en Limousin. Elle fait vivre non seulement les 85 employés de l’abattoir de Limoges, mais aussi des dizaines de familles d’éleveurs et joue un rôle essentiel dans l’économie régionale. Au-delà, elle témoigne aussi d’un art de vivre traditionnel qui a contribué fortement et qui contribue encore aujourd’hui largement à la personnalité de notre région et à un certain art du « bien-vivre », comme en témoigne par exemple la frairie des petits ventres.
Dans cette mesure, la diffusion de ces images brutes, sans explications ni mise en garde, à seule fin de justifier une position purement idéologique et de créer du « buzz médiatique » autour de pratiques parfaitement légales est totalement irresponsable.