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Allez Messieurs... Récupérez l'argent de notre université !

Dans une longue déclaration, le président de l’Université de Limoges, Alain Célérier, vient de mettre en cause la décision du Conseil Régional de "la Nouvelle Aquitaine" de rompre unilatéralement le contrat d’objectifs et de moyens (COM) signé entre l’Université et la défunte Région Limousin. Une décision qui, selon lui, supprime immédiatement 40 emplois de chercheurs, stoppe tout investissement sur les équipements scientifiques et porte un coup sévère à l’Université du Limousin. Parallèlement, il lance un appel pour que la future Communauté Urbaine voie le jour.

Pour qui sait lire entre les lignes, il souhaite - rien de moins – que la future communauté urbaine se substitue au défaillant Conseil Régional de "la Nouvelle Aquitaine". Nous assistons là à un magnifique exemple de tartufferie politique : faire payer au citoyen l’inconséquence d’un président d’Université et d’un vice-président multicarte (Conseil régional, Limoges Métropole).

  • Je remarque tout d’abord que les Universités de Bordeaux et de Poitiers sont épargnées par la décision de "la Nouvelle Aquitaine". Et ce, pour une raison simple : les crédits de ces deux universités sont intégralement financés dans le cadre des plans État-Région (CPER).

  • Ce n’est pas le cas en Limousin : le vice-président de l’Université, alors en campagne pour devenir président, et le président d’un Conseil Régional qui n’avait pas encore été rayé de la carte par les socialistes, avaient réparti les financements entre le CPER et un Contrat d’Objectif et de Moyens (COM). Celui-ci représentait 52 % des crédits régionaux octroyés à l’Université de Limoges. C’est ce COM qui vient d’être supprimé sans autre forme de procès par le président de la Région "Nouvelle Aquitaine", Alain Rousset, et reversé « dans un pot commun » (sic) dont on ignore à qui il bénéficiera, mais dont on est certain que ce ne sera plus à l’Université de Limoges.

  • Dès lors, je pose la question : pourquoi les négociateurs limousins ont-ils choisi ce système de COM qui lèse aujourd’hui gravement l’Université de Limoges ? Pourquoi cette incapacité à sécuriser des financements et à anticiper un regroupement régional qui était en cours à l’époque, bref, à éviter le piège dans lequel les Universités de Bordeaux et de Poitiers ne sont pas tombées ?

  • Je m’interroge également sur la position de Gérard Vandenbroucke, hier président de l’ex-région Limousin et promoteur d’un financement dont aujourd’hui, premier vice-président de la Nouvelle Aquitaine, il regarde la suppression sans broncher, sans même dire un mot...

  • Il est vrai que nous sommes priés de faire silence : à Bordeaux, les collègues de M. Vandenbroucke jugent la protestation de M. Célérier « scandaleuse », déplacée et infondée. En d’autres termes, on supprime 36 millions d’Euros de crédits à l’Université de Limoges qu’on reverse à Bordeaux et M. Célérier n’a qu’un droit : celui de se taire… Ce que M. Vandenbroucke fait d’ailleurs très bien pour sa part.

  • Dès lors, le raisonnement de nos caciques locaux est simple : puisque la "Nouvelle Aquitaine" supprime, ponctionnons un peu plus les contribuables limougeauds, panazoliens, couzeixois, palaisiens ou rilhacois - pour ne prendre que ceux-là, mais c’est vrai pour l’ensemble des contribuables de nos 20 communes.

  • En effet, plutôt que de mettre en cause ceux qui sont à l’origine de ce lamentable échec et de les inciter à se battre et récupérer ces crédits, on enjoint aux élus du grand Limoges de fabriquer la communauté urbaine au plus vite pour qu’elle puisse payer à la place de la "Nouvelle Aquitaine" ! Ce que les Limougeauds ont déjà versé sous forme d’impôts régionaux (et qui vient d’être supprimé à leur Université), ils le paieraient une deuxième fois mais sous forme d’impôt communautaire cette fois ! Les socialistes inventent la double peine fiscale…

  • Que l’on s’entende : je suis un partisan résolu de notre Université et en tant que maire de Limoges, je ferai tout pour contribuer à son développement. Après que les socialistes locaux ont laissé leurs amis du gouvernement brader notre région, l’Université est l’un des piliers sur lequel nous devons fonder le développement de notre ville et de sa future communauté. Elle est vitale pour Limoges. Messieurs, il ne vous reste plus qu’à récupérer l’argent perdu.

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