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Une belle réussite familiale et limougeaude


Avec Guillaume Guérin, j’ai visité hier matin « Madore hydraulique », une entreprise de la zone Nord spécialisée dans la cinématique hydraulique, un terme qui recouvre en fait la réparation des vérins, pompes et moteurs qui se rapportent à ce système de pression. Autant le dire tout de suite : « Madore hydraulique » est l’exemple même de ce dont est capable une entreprise portée à la fois par une histoire familiale et la volonté d’entreprendre. Et cela à Limoges.


Léon Madore a fondé l’entreprise en 1952, son fils Guy - à la retraite et qui nous a très gentiment accueilli -, l’a reprise et développée, comme son petit-fils, Jean-Hugues qui la dirige aujourd’hui. Au total une trentaine de salariés et les interrogations d’un patron qui se bat tous les jours. « Nous avons connu trois mois sans clients », me dit Jean-Hugues, « aujourd’hui, nous sentons que les affaires reprennent ». Son problème ? Embaucher du personnel qualifié : « L’Education Nationale ne forme plus des fraiseurs-tourneurs que sur des tours numériques. J’en cherche qui sachent encore travailler la mécanique mais n’en trouve pas ».


Madore Hydraulique est une PME, mais une PME spécialisée dans les réparations, ici, sur place, à Limoges et qui ne traite qu’avec des grands comptes : Renault (un nouveau client), Arcelor-Mittal, Michelin, PSA, Airbus…etc. Toutes ces grandes entreprises s’adressent elle et lui envoient ses matériels à réparer, du plus petit jusqu’au vérin de 20 mètres de long ! N’allez pas croire que tout est facile pour autant : Madore Hydraulique emploie 4 commerciaux à Paris, Lyon, Strasbourg et Lille pour conforter et développer son portefeuille et, la semaine dernière, Jean-Hugues a parcouru près de 1500 km en voiture pour visiter ses clients. Jean-Hugues me dit : « 98% de notre chiffre d’affaires est réalisé par des entreprises hors Limousin, 2% par des entreprises régionales. Il y a 30 ans, c’était l’inverse »…


C’est en pensant à ces PME, à ces entrepreneurs courageux qui font vivre notre ville en créant emplois et richesse que j’ai voulu rediriger vers l’embauche et les entreprises une partie des fonds donnés par l’Etat à la suite du départ de l’armée en 2011 – au total 1,2 millions d’euros, dont plus de la moitié a servi à financer le tunnel sous l’A20. Mon prédécesseur n’avait pas utilisé 500.000 euros qui auraient été purement et simplement perdus (!) à la date du 28 avril dernier si je n’avais décidé, avec l’aide de la Chambre de commerce et d’industrie, de les employer à aider les TPE. Au total, 31 entreprises et commerces de notre ville en ont bénéficié pour la création de 80 emplois et la sauvegarde de 34 autres, dans les deux cas des postes à durée indéterminée (CDI). Je vous conseille d’ailleurs de voir ici le reportage que consacre France 3 à l’utilisation de ces fonds.



Pour ma part, je le dis clairement : je suis résolument aux cotés des entrepreneurs. Ce sont eux qui créent la richesse sur laquelle repose notre système social, ce sont eux qui créent l’emploi, ce sont eux qui se battent pour faire vivre et développer leurs entreprises, ce sont eux qui prennent des risques. Je sais parfaitement que là comme ailleurs l’homme n’est pas parfait, que des abus peuvent être commis et que notre système a besoin d’être régulé pour fonctionner et s’approcher – même imparfaitement – de la justice. Mais je sais aussi que c’est dans la liberté d’entreprendre que ce système est né il y a plus de 2000 ans et qu’il a survécu à ce jour à tous les « grands soirs » et à tous les totalitarismes que l’homme a inventés.


Photo : Jean-Hughes Madore nous montre un vérin actuellement en réparation. Derrière Guillaume et moi, son père Guy.


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