Le droit à la tranquillité publique
Le droit de vivre en sécurité est la première de nos libertés. Cette liberté ne doit pas être réservée à quelques privilégiés et chacun d’entre nous doit en bénéficier. C’est parce que j’en suis profondément convaincu que j’ai présenté à la presse hier matin la première pierre de l’une de nos promesses de campagne : Limoges est aujourd’hui doté d’un Centre de Supervision Urbain (CSU) qui pilote 26 caméras (à court terme 32) implantées dans le centre historique. Ces caméras ont été disposées dans des lieux où les faits de délinquance constatés par la police étaient le plus fréquemment commis : elles enregistrent 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, la vie sur la voie publique.
Si un délit ou une agression contre un de nos concitoyens sont commis, les images sont alors réquisitionnées par la police et le Procureur de la République qui s’en servent pour identifier et démasquer les auteurs. Sinon, elles sont détruites au bout de 15 jours. De la même façon, si l’un des opérateurs assermentés qui surveillent ce dispositif constate qu’un délit est en cours ou qu’un accident vient de se produire, il peut immédiatement alerter la police et la guider de façon qu’elle intervienne rapidement sur les lieux.
Pour autant n’allez surtout pas croire que Limoges s’est transformé en « ville espionne » ou que notre liberté fondamentale – celle de circuler paisiblement – s’en trouve atteinte d’une quelconque façon. Plusieurs garde-fous existent, définis et codifiés par une charte éthique que le Conseil municipal a votée en décembre dernier. Vous pouvez la consulter sur le site de la ville dans la rubrique « cadre de vie, sécurité ». Quelques rappels :
Le Centre de Supervision Urbain est ouvert aux seules personnes habilitées et assermentées, dont le maire, mon adjoint à la sécurité, les forces de police et le Procureur de la République ;
17 panneaux d’information ont été mis en place à proximité immédiate des caméras qui mentionnent l’existence du système et le droit d’accès du public aux images enregistrées ; trois autres seront installés prochainement et, à terme, à chaque entrée de ville.
Sur chaque caméra, un système automatique de masquage dynamique occulte systématiquement les parties privatives qui se situent dans leur champ de vision : en d’autres termes, impossible de zoomer sur une salle de bains ou dans un appartement !
La ville a investi au total un peu plus de 460.000 € dans ce dispositif installé par des entreprises limougeaudes de haute technologie et que l’Etat a subventionné à hauteur d’un peu moins de la moitié.
Ce dispositif est pourtant une première pierre : le Conseil municipal a voté, lors de sa dernière séance, son extension à Beaubreuil, La Bastide et le Val de l’Aurence : 30 caméras supplémentaires, là encore subventionnées par l’Etat à hauteur de 40%, seront installées d’ici la fin de l’année dans ces trois quartiers. De même, j’ai proposé aux maires de Panazol et Feytiat de mutualiser nos moyens et de relier leurs caméras au CSU de Limoges de façon à optimiser la tranquillité publique.
Car, au fond, c’est bien cela que nous voulons : en installant cette vidéo protection, nous voulons avant tout dissuader « les mauvais coups » et assurer à chacun de nos concitoyens la liberté fondamentale qui consiste à circuler paisiblement et tranquillement à quelque heure du jour ou de la nuit.