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Parité : nous devons être exemplaires


J’ai reçu il y a quelques jours l’équipe de France de judo et de Jui jitsu à l’hôtel de ville. Vous connaissez mon inclination pour le sport, inclination qui ne se limite pas au ballon rond, loin s’en faut. On l’ignore encore trop souvent – et à mon sens c’est injuste – mais Limoges n’est pas qu’une terre de basket. Notre ville porte également un grand club : l’AJL, l’Alliance Judo Limoges, dont le palmarès est impressionnant. Et j’y suis d’autant plus attaché que je suis aussi le grand-père d’un petit judoka, même si ce dernier est licencié au club de Verneuil-sur-Vienne.


Mais la question n’est pas là. L’AJL abrite en son sein deux grands champions : Cyril Jonard, champion paralympique, d’Europe, du Monde et Fanny Estelle Posvite, championne de France, troisième aux championnats du monde et médaille de bronze au Championnat d’Europe qui s’est déroulé à Kazan le week-end dernier. Le premier est sélectionné pour les jeux paralympiques à Rio l’été prochain, la seconde vient d’échouer d’une place et je le regrette sincèrement au vu de la qualité humaine et sportive de cette jeune femme. Ces deux champions illustrent la politique sportive de la ville et notamment l’esprit dans lequel elle est menée.


Notre rôle est d’aider les clubs : les « grands », bien entendu, qui portent le renom de la ville mais aussi tous les « petits » - bien qu’à mon sens, il n’y ait pas de « petit » club - dont le rôle est si essentiel pour maintenir et développer le lien social et la qualité de vie au sein de notre communauté limougeaude. Au-delà des clubs, notre rôle est aussi d’aider les individus quand ces derniers incarnent l’effort déployé pour se hisser au plus haut niveau, l’excellence au sein de leur sport et constituent un modèle pour nous tous. Car, contrairement à ce que l’on croit bien souvent, les conditions matérielles de ces sportifs de haut niveau sont souvent difficiles : les nécessités d’un entraînement soutenu et de la participation à de nombreuses compétitions se font au détriment de leurs vies professionnelle et personnelle. D’où le soutien de la ville de Limoges.


Qu’une ville aide ses sportifs, c’est assez fréquent. Qu’elle le fasse comme nous nous y employons, ça l’est beaucoup moins. J’ai tenu en effet à ce qu’une stricte parité soit observée : pour cela, le conseil municipal a voté une convention qui prévoit le même montant de primes non seulement de façon indifférenciée pour les hommes et les femmes, mais aussi pour les athlètes valides et non valides. Il s’agit ici de soutenir l’exemplarité des parcours et de la carrière sportive et ce, dans tous les cas.


Enfin, il arrive un jour qu’un sportif range son équipement et doive regagner « la vie civile ». Ca n’est pas toujours facile pour lui (ou elle), notamment quand il a consacré sa jeunesse à son sport. Nous avons donc décidé d’accompagner Cyril, atteint du syndrome d’Usher qui se manifeste par la surdité et la perte progressive de la vue, à raccrocher son kimono après Rio et à se reconvertir. Depuis quelque temps, il travaille à la Direction des sports de la ville où il s’occupe de la gestion d’un gymnase et sert d’exemple pour nos enfants. Tout en lui assurant un avenir au service de la collectivité, c’est-à-dire de l’ensemble des Limougeauds.

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